Toutes les activités numériques ont une empreinte carbone. Cette empreinte carbone peut être quantifiée et calculée. C’est cette mission que s’est donnée l’Arcep. L’objectif est d’évaluer les conséquences écologiques qu’entraîne l’utilisation des téléphones portables ainsi que des ordinateurs pour la planète. Malgré les données dont l’Arcep dispose et les moyens humains et financiers, le premier constat est qu’il n’est pas facile d’évaluer avec exactitude la quantité de CO2 émise par les téléphones portables et ordinateurs. Cependant les consommateurs deviennent conscients qu’il existe déjà des solutions permettant de réduire l’empreinte carbone générée par les appareils technologiques (smartphones, ordinateurs, tablettes…).
Le reconditionnement des appareils : la tendance de consommation qui peut sauver la planète ?
Et la solution apparaît comme une véritable tendance de consommation. On en parle de plus en plus et les entreprises qui investissent pour occuper ce marché explosent : que ce soit en nombre d’acteurs ou en chiffre d’affaires.
En effet, les appareils reconditionnés offrent plusieurs avantages. En plus d’être à moindre coût, ces appareils ont une empreinte carbone très faible. Ce qui n’est pas le cas des appareils neufs dont l’empreinte carbone est très élevée. Par exemple, un téléphone reconditionné peut avoir une empreinte carbone de 15 kg tandis qu’un portable neuf aura une empreinte carbone de 150 kg.
Ces dernières années, les composants nécessaires pour la conception des téléphones neufs font l’objet d’une pénurie. Et cela a encouragé le phénomène de recyclage : les fabricants et réparateurs se tournent vers les composants d’appareils reconditionnés.
Problématique liée à la réparation ou au comportement des usagers ?
Les utilisateurs n’aiment pas réparer leur téléphone, ils préfèrent en acheter de nouveau, un comportement que déplore le PDG de CompaRecycle. Il justifie ce comportement par le fait que beaucoup d’utilisateurs ne sont pas suffisamment sensibilisés.
Il déclare que si tous optaient pour la réparation des téléphones, plus de 11,7 milliards seraient injectés dans l’économie, ce qui rendrait cette dernière plus solide surtout après l’impact du coronavirus. Pour lui la solution au problème se trouve sous les yeux de tous et non à l’autre bout du monde.
Par ailleurs, il pense également que les concepteurs de téléphone doivent également jouer leur partition. Il pense qu’un gros effort doit être fait de leur part notamment au niveau du prix. En effet, il déplore le fait que parfois les pièces à changer dans un téléphone aient le même prix que le téléphone ou un prix sensiblement égal à celui du téléphone.
La location, une tendance en devenir ?
Toujours dans l’optique de permettre aux utilisateurs de faire un choix responsable (celui des appareils reconditionnés) l’entreprise Fairphone a initié un abonnement du nom de « Fairphone Easy ». L’abonnement va consister à vous fournir un Fairphone en location.
Le principe est simple, lorsque vous gardez le téléphone longtemps, la facture que vous devez payer sera relativement très basse. Cela permettra aux propriétaires de garder plus longtemps leurs appareils mobiles. De plus, les dispositions sont prises par l’entreprise pour qu’en cas de problème du portable, les pièces n’étant pas endommagées soient utilisées le plus possible.
N’abandonnez jamais votre appareil électronique dans votre tiroir
Tous les portables ne sont pas encore inclus dans le programme Fairphone. Cependant, nous vous conseillons de réparer le vôtre si c’est un portable pas trop obsolète et qu’il dort dans un tiroir. Et si vous ne souhaitez pas investir pour le réparer, alors vous pouvez quand même agir en amenant ce téléphone au recyclage pour qu’il puisse continuer sa vie en polluant le moins possible.
0 commentaires